Je vis à Mons depuis bientôt 15 ans après avoir quitté Bruxelles avec ma famille. Après un passage mouvementé en Philosophie à l’ULB, je commence à travailler dans la production audiovisuelle comme assistante. En même temps que mon travail, je décide d’entreprendre des études de photographe.
Je suis diplômée de l’école de Photographie Agnès Varda depuis 2003.
Ensuite un autre chemin s’est imposé à moi, celui d’être mère.
Je suis donc depuis à la croisée des chemins…
Je suis diplômée de l’école de Photographie Agnès Varda depuis 2003.
Ensuite un autre chemin s’est imposé à moi, celui d’être mère.
Je suis donc depuis à la croisée des chemins…
Ma démarche artistique :
«Most people don’t know what they want or feel. And for everyone, myself included, It’s very diffi-cult to say what you mean when what you mean is painful.
The most difficult thing in the world is to reveal yourself, to express what you have to… As an artist, I feel that we must try many things – but above all, we must dare to fail. You must have the cou-rage to be bad – to be willing to risk everything to really express it all.»
«Most people don’t know what they want or feel. And for everyone, myself included, It’s very diffi-cult to say what you mean when what you mean is painful.
The most difficult thing in the world is to reveal yourself, to express what you have to… As an artist, I feel that we must try many things – but above all, we must dare to fail. You must have the cou-rage to be bad – to be willing to risk everything to really express it all.»
(John Cassavetes)
Cette parole de Cassavetes résume bien ma démarche artistique. S’exprimer à tout prix et prendre le risque de le faire. Parler de ce que l’on ressent n’est pas simple. J’utilise la photographie pour faire passer un sentiment, une angoisse, une idée parce que tout simplement il m’est difficile d’en parler à cet instant-là. C’est une façon d’exorciser, d’enlever une épine et de la jeter au loin… pour reprendre mon souffle, juste un instant…»
Mon engagement :
je suis une femme blanche, hétérosexuelle. Je suis donc privilégiée. Mais je viens d’une famille ouvrière. J’ai été la première de ma famille à avoir accès à des études supérieures. Ma mère m’a eu à 16 ans. Je suis née de père inconnu. Ma grand-mère nous a élevés seule en faisant des ménages. Ma mère a arrêté l’école quand elle était enceinte pour commencer à travailler.
Mais ce n’est pas mon histoire que je veux raconter mais nos histoires à toutes, nos blessures, nos angoisses, nos cicatrices, nos forces, nos luttes…
Le féminisme a toujours été présent. Même si je n’ai jamais vraiment pris position publiquement dans ma vie de femme ni d’artiste jusqu’à BadassMamas.
Cependant, j’ai fait un travail qui s’appelle «Motherhood» à l’argentique il y a 10 ans. Ce travail était consacré à ce que l’on appelle aujourd’hui la charge mentale, terme que j’ignorai à l’époque. Et que j’ai découvert récemment, comme beaucoup d’autres femmes, grâce à la bd d’Emma.
J’ai donc appelé ce projet «Motherhood» à l’époque. En français, maternité ne fonctionnait pas vraiment, maternage aurait été mieux adapté (terme que j’ignorais également). Mais quand je regarde mes images aujourd’hui, il s’agit sans aucun doute, de charge mentale. Je ne pouvais le théoriser ; maintenant oui.
je suis une femme blanche, hétérosexuelle. Je suis donc privilégiée. Mais je viens d’une famille ouvrière. J’ai été la première de ma famille à avoir accès à des études supérieures. Ma mère m’a eu à 16 ans. Je suis née de père inconnu. Ma grand-mère nous a élevés seule en faisant des ménages. Ma mère a arrêté l’école quand elle était enceinte pour commencer à travailler.
Mais ce n’est pas mon histoire que je veux raconter mais nos histoires à toutes, nos blessures, nos angoisses, nos cicatrices, nos forces, nos luttes…
Le féminisme a toujours été présent. Même si je n’ai jamais vraiment pris position publiquement dans ma vie de femme ni d’artiste jusqu’à BadassMamas.
Cependant, j’ai fait un travail qui s’appelle «Motherhood» à l’argentique il y a 10 ans. Ce travail était consacré à ce que l’on appelle aujourd’hui la charge mentale, terme que j’ignorai à l’époque. Et que j’ai découvert récemment, comme beaucoup d’autres femmes, grâce à la bd d’Emma.
J’ai donc appelé ce projet «Motherhood» à l’époque. En français, maternité ne fonctionnait pas vraiment, maternage aurait été mieux adapté (terme que j’ignorais également). Mais quand je regarde mes images aujourd’hui, il s’agit sans aucun doute, de charge mentale. Je ne pouvais le théoriser ; maintenant oui.
Comment est né mon engagement féministe ?
En écoutant d’abord des podcasts. Tout le temps consacré à l’intendance de la maison devait être rentabilisé absolument. Écouter des podcasts féministes en rangeant la maison, en triant le linge ou en faisant la cuisine m’a sauvée !
J’écoutais ces femmes avec attention en faisant les tâches ménagères automatiques. La plupart des sujets résonnaient en moi, de par mon vécu, mon rôle de compagne, de mère et d’artiste. Certains plus éloignés m’ont ouvert d’autres voies.
En écoutant d’abord des podcasts. Tout le temps consacré à l’intendance de la maison devait être rentabilisé absolument. Écouter des podcasts féministes en rangeant la maison, en triant le linge ou en faisant la cuisine m’a sauvée !
J’écoutais ces femmes avec attention en faisant les tâches ménagères automatiques. La plupart des sujets résonnaient en moi, de par mon vécu, mon rôle de compagne, de mère et d’artiste. Certains plus éloignés m’ont ouvert d’autres voies.
C’est peut-être grâce à ma formation de photographe mais il me semble essentiel de «montrer» et de donner à voir pour dénoncer les inégalités, toutes ces petites et grandes agressions que les femmes vivent au quotidien